dimanche 24 juin 2012

La récupération d'eau de pluie et la phytoépuration

On a failli installer les cuves de récupération d'eau de pluie cette semaine ...

Toutes les conditions semblaient pourtant réunies pour que ça marche :
- les cuves étaient sur le terrain,
- il n'a plu qu'une demi-journée (...), ce qui a donc largement laissé le temps à Neil, le terrassier, de creuser le trou,
- le Manitou télescopique qui devait mettre les cuves dans le trou avait bien été livré la veille de l'opération.
Et pourtant ça n'a pas marché. Le Manitou n'avait pas la puissance pour aller plus loin :
Et en plus c'était hyper flippant de voir la cuve suspendue au dessus du vide et l'engin au bord du trou.
On dit : "menteur comme un arracheur de dents". On pourrait aussi bien dire : "menteur comme un loueur de matériel de travaux publics". Il devait nous fournir un engin capable de poser 2,2 tonnes à 4 mètres. Le jour dit, il nous a amené un engin capable, selon lui, de porter 2,2 tonnes à 3 mètres, ce qui n'était de toute façon pas suffisant. En réalité, on n'a pas dépassé les 2,5 mètres. En plus, l'engin n'était pas de la première fraîcheur (pneus très usés, engin qui avance tout seul au point mort). Et pour finir, il faudra lui payer le transport et une partie de la location (pour récupérer le chèque de caution ...). Il y a des chances pour qu'on aille voir ailleurs la prochaine fois.

On va donc se rabattre sur un matériel plus adapté à ce type de travaux : une grue. La grue est beaucoup moins limite par rapport au poids des cuves et beaucoup plus maniable pour les placer exactement où il faut. Le pire est que ça ne coûtera pas plus cher que la location du Manitou alors qu'elle va venir de Tulle et avec un grutier. La seule petite inconnue est de savoir si le camion-grue (a priori, 12 mètres de long quand même) pourra entrer sur le terrain, vu l'étroitesse de la route. A suivre.

Retour sur la préparation du trou :
- Neil a commencé par vider l'eau du pré-trou de sondage :
Ce trou avait drainé tout le terrain au dessus de lui.
- Il a mis à niveau la zone du futur trou :
- On a tracé l'emplacement du trou. On l'a mis à 3 mètres des fondations (moins serait dangereux) et le plus au sud possible, pour se trouver à l'endroit où le terrain naturel est au plus bas :
- Il a creusé le trou suffisamment profond pour que l'entrée des cuves se trouve un peu en contrebas par rapport aux descentes de gouttières :

Petite anecdote pour montrer que rien n'est simple :
En creusant, Neil a accroché une canalisation d'eau ... A sa décharge, il faut dire qu'elles passent n'importe où dans le terrain. Neil avait bien repéré un tuyau, mais il y en avait un deuxième juste à côté :-< Heureusement, il a réussi à boucher la fuite avant que le trou ne se remplisse d'eau. Heureusement également que la Saur (la compagnie de eaux locale) a pu venir rapidement nous réparer la canalisation :

- Il a passé beaucoup de temps à niveler le fond du trou : nettoyage du fond :
 couche de sable et damage :
vérification de l’horizontalité à la lunette :
- Il a creusé la tranchée de drainage, dans laquelle nous avons placé du drain agricole en 100 mm :

Comme le trou doit faire entre 20 et 30 mètres cubes, ça représente énormément de terre. Nous en avons donc stocké une partie pour les futurs enduits. Nous en avons aussi donné à des amis qui n'ont pas d'argile chez eux. Et enfin, Neil en a rajouté à l'ouest de la maison pour améliorer la fluidité des formes du terrain autour de la mare.

Si les choses ne se sont pas passées comme on le souhaitait pour la récupération d'eau, ça a été beaucoup mieux pour la phytoépuration. Les bacs sont maintenant en place, raccordés entre eux et remplis de cailloux et pouzzolane.

Les différentes étapes :
- drainage des trous sous les bacs.
Pour éviter que les trous ne se remplissent à nouveau d'eau, Neil a creusé une tranchée (une de plus) vers la mare. Comme d'habitude, nous y avons mis un tuyau de drainage et du sable avant de la refermer :
- garnissage du fond des trous avec des galets en 20/40.
- raccordement des bacs :
Des tuyaux de PVC en 50  sortent maintenant de chaque bac pour se déverser dans le suivant ou dans la mare terminale. Les tuyaux passent au travers des parois des bacs au moyen de 'traversées de paroi'. On en a trouvé des bien et pas chères chez http://www.afloredeau.com/.
- mise en place des regards :
Le regard est le tube vertical.
- remplissage des bacs avec les galets et la pouzzolane.
Les galets sont situés au niveau des entrées et sorties d'eau et la pouzzolane entre les deux. Le remplissage se fait progressivement avec les deux matériaux. Pour qu'il n'y ait pas de mélange on utilise une plaque de séparation qu'on enlève au fur et à mesure du remplissage :
On a d'ailleurs trouvé des plaques très adaptées à ce travail : celles en plastiques qui séparent les marchandises livrées sur palette.
On a commencé le remplissage laborieusement avec des seaux. Puis, Neil est arrivé et on a torché le remplissage en deux heures. Grâce au Manitou (qui a donc un peu servi quand même), il a rapproché les big bags de pouzzolane des bacs ou il en a chargé dans le dumper. Ensuite, remplissage soit à la mini-pelle depuis les sacs proches, soit en faisant tomber à la pelle le contenu des sacs depuis le dumper.
Un bac rempli.
L'ensemble des bacs :
Il reste à trouver les roseaux, iris et autre joncs et à les planter dans la pouzzolane.

Pendant que Neil terrassait, nous avons pu continuer la pose des tomettes. L’atelier est maintenant quasiment fini. Nous avons également fait une bonne partie des seuils de porte : des heures de jeu à couper les carreaux en triangles et autres formes biscornues!
Le seuil du cellier

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