Les panneaux photovoltaïques

Le trou qui béait dans la toiture depuis plusieurs semaines est enfin comblé : les installateurs ont posé les panneaux photovoltaïques.
Ce sont les panneaux Auver'slate d'Auversun, un fabricant français installé en Auvergne. Ils ont un bon rendement (15,4%) sans être trop chers. En plus, ils sont 100% recyclables.
Nous avons 12 panneaux de 250 Wc chacun, soit une puissance totale de 3kWc.

La pose s'est faite en trois jours mais aurait sans doute pu être réalisée en deux s'il n'avait pas plu durant quasiment toute la deuxième journée :-( Après avoir enlevé la bâche qui couvrait le trou dans la toiture, les poseurs ont installé les panneaux en commençant par ceux du bas.

Pascal pousse le panneau jusqu'à Julien qui le met en place.

Puis, ils ont étanchéifié les bords des panneaux avec du wakaflex :

Ensuite, ils ont rajouté quelques tuiles sur le pourtour des panneaux. Certaines ont été collées au sika :

Ils ont aussi posé les capots entre chaque panneau. Le kit de pose ne le prévoyant pas, il a fallu couper des capots en deux pour assurer la finition entre les panneaux et la toiture ...

Et voila le résultat :

Après câblage, on a pu vérifier qu'il y a bien quelques centaines de volts aux bornes des panneaux.

La suite consistera à se relier au réseau électrique pour vendre notre production, même si l'objectif final est de la stocker dans des batteries pour tenter d'atteindre l'autonomie énergétique.

Autre nouvelle : Le dernier ballot de paille a été posé samedi. Waouh !

Le pignon Est achevé

On est contents mais également un peu épuisés parce que la paille c'est vraiment physique. En particulier, quand il faut rentrer la dernière botte de paille d'une colonne. De plus, pour épouser les formes de la charpente, il faut tailler certaines bottes de l'étage en triangles ou en trapézes ce qui n'est pas immédiat. Avant d'entamer les enduits, il nous reste maintenant à reboucher les inévitables trous (les angles de certains triangles, par exemple), à parfaire l'alignement des bottes entre elles et avec le fibralith, à supprimer à la débroussailleuse les brins de paille qui dépassent et à combler les creux des montants avec du terre-paille.

La paille est finie au rez-de-chaussée !

Il reste encore à parfaire l'alignement des bottes, à reboucher quelques trous et à passer la débroussailleuse pour enlever les brindilles qui dépassent du mur, mais globalement toutes les bottes de pailles sont en place au rez-de-chaussée.

L'instant historique de la pose de la dernière botte du rez-de-chaussée.

La dernière face réalisée, la face sud, a présenté, comme les autres, quelques difficultés spécifiques. En particulier, les échaffaudages extérieurs étaient un peu plus délicats à monter puique le sol naturel est plus bas de ce côté et que la hauteur de mur en paille est plus importante (3 mètres) :

Un des échaffaudages sud, à base de bottes, de palettes et de bastaings.

De même, comme il y a beaucoup de baies vitrées au sud, il y a eu beaucoup de dessus de linteaux à remplir avec de la paille ce qui a impliqué un retaillage systématique des bottes car il n'y a pas la place pour deux bottes en hauteur.

Les étapes successives de la pose de bottes au dessus des baies vitrées.

A l'étage, le pignon est est bien avancé également ...

... même si les bottes restant à placer vont demander plus de travail que la plupart de celles qui sont déjà en place. En effet, il faut les tailler en diagonale. Ca se fait bien à la débroussailleuse mais c'est un peu long. De même, pour éviter de placer des bottes trop fines qui ne se tiendraient pas, nous préférons réduire la hauteur des deux dernières bottes de chaque colonne, ce qui double le travail de taille.

Nous avons également fini la mise en place de l'OSB et du fibralith nécessaires à la pose de la paille sur le pignon ouest :

On devrait donc pouvoir terminer la paille la semaine prochaine !

Merci à tous ceux qui sont venus nous donner un coup de main : Francis, Denis, Lou, Simon, Patou, Peter et Myriam.

Il y a du travail, mais il y a aussi de quoi se restaurer !

Merci également à Natacha et Maman pour leur participation à cette tache plutôt ingrate qu'est le tamisage de la terre pour les futurs enduits :

Maman au tamis, à 76 ans quand même !



Fermeture du toit

Pour le moment, le toit est ouvert au niveau des pignons : ça veut dire qu'on aperçoit l'isolant de toiture entre l'arbalétrier et le film pare-pluie. On ne peut évidemment pas laisser les choses comme cela car cette partie devra être enduite comme le reste de la maison. Cette semaine, nous avons donc commencé à fermer la toiture.

Pour la fermer, nous utilisons deux types de panneaux :
- de l'OSB (le même que celui utilisé pour la sous-toiture) :

L'OSB posé sur le bas de l'arbalétrier. On aperçoit la laine de bois en haut à droite de la photo, à l'endroit où il n'y a pas encore d'OSB.

- du fibralith.

Le fibralith est constitué de fibres de bois enrobées de ciment. En plus d'offrir une bonne accroche au futur enduit chaux, le fibralith a une résistance thermique intéressante (R = 0,6 m²K/W pour une épaisseur de 5 cm). En plaçant une couche d'OSB de 1,6 cm et deux couches de fibralith de 5 cm sur l'arbalétrier, nous fermons le toit en rattrapant le niveau de la paille.

La découpe de l'OSB et du fibralith se fait sans problème avec une scie circulaire mais la coupe du fibralith produit pas mal de poussière. La pose des panneaux se fait avec des vis à bois classiques. Dans le cas du fibralith, il y a quand même une petite difficulté : celle de trouver les bonnes rondelles. Le constructeur (Knauf) préconise des rondelles de 4 cm de diamètres qui sont difficiles à trouver, du moins avec un diamètre intérieur suffisamment petit pour ne pas laisser passer la tête de la vis ! En désespoir de cause, nous avons opté pour des rondelles de 3 cm, ce qui nous semble suffisant vu que nous plaçons les panneaux verticalement alors qu'ils servent typiquement pour réaliser des plafonds (types parking).

Les charpentiers nous ont fait une belle structure bien compliquée (en particulier, avec les W de contreventement), ce qui nous impose des découpes savantes et un peu prises de tête :

La pose des panneaux n'est pas une mince affaire car tout se passe au  minimum à 3 mètres du sol et ça peut monter à 7 mètres ! Pour le moment, nous travaillons avec des échelles et, pour les opérations délicates comme la mise en place d'un panneau, nous nous assurons avec du matériel d'escalade (corde, harnais ...). Nous espérons pouvoir nous faire prêter des échaffaudages sous peu.

Marie au sommet de l'échelle, assurée par le photographe.



La paille avance bien

La semaine dernière, grâce à de bons coups de mains, nous avons pu avancer sérieusement sur la pose des bottes de paille. Trois façades sont maintenant complètement terminées au rez-de-chaussée : les façades ouest, est et nord !

La façade nord.

Comme ce sont celles qui comportent le plus de paille, on ne devrait pas tarder à finir le rez-de-chaussée.

On ne s'ennuie jamais quand on pose de la paille car chaque façade présente des difficultés inédites pour lesquelles il faut trouver de nouvelles techniques. Par exemple, au dessus des linteaux de fenêtres il peut y avoir très peu d'espace. Dans ce cas, au lieu de faire une colonne de bottes verticalement, nous en faisons une horizontalement.



Un problème récurrent consiste à maintenir en place des bottes compressées au cric, le temps de mettre en place la dernière. Nous avons expérimenté plusieurs techniques, en fonction des situations rencontrées. Il y a les techniques à base de sangles. Par exemple, des sangles maintenues par une personne de chaque côté du mur :

Pendant que Laurent et Francis maintiennent la colonne dde bottes compressée, François enlève le cric pour que Marie et Fouad puissent placer la dernière botte.

... ou des sangles à cliquet, quand la configuration du mur le permet :

Une "colonne" horizontale maintenue par une sangle à cliquet serrée par Francis.

D'autres technques sont à base de liteaux vissés ou de clous plantés dans les montants.

Dans certains cas, même en compressant les colonnes à fond, il n'est pas possible de faire entrer une botte complète en hauteur. Dans ce cas, on la retaille à la scie ou, mieux, à la débroussailleuse :

Un grand merci à Laurent, Fouad, Francis et Marie-Agnès pour leur aide précieuse.

N.B. Les charpentiers sont bien repassés en début de semaine dernière pour installer les précadres (sinon on n'aurait évidemment pas pu terminer la paille). Ils ont aussi posé les descentes de gouttières et un potelet de soutien de la maison. Leur travail est maintenant terminé : un grand merci à Alexandre et Jérôme. Bravo pour cette réalisation qui laisse admiratif tous les visiteurs du chantier.