dimanche 15 avril 2012

La cloison en BTC

Cette semaine, nous avons monté la cloison en BTC qui sépare la salle de bain du séjour. Une BTC est une brique de terre crue, compressée fortement (entre 100 et 150 bars).
L'intérêt d'un tel matériau est d'avoir une densité importante (9 kg pour une brique de 9 x 15 x 30 en cm) et donc une bonne inertie thermique. La cloison accumulera la chaleur du poêle et le rayonnement solaire en hiver, et la fraîcheur de la nuit en été.
Un autre intérêt est lié aux propriétés hygroscopiques de la terre, qui a tendance à absorber les excès d'humidité de l'air et à en rendre quand l'air est trop sec.
De plus, comme son nom l'indique, une BTC n'est pas cuite et nécessite donc beaucoup moins d'énergie à produire qu'une brique classique. Bon, c'est vrai qu'on ne les a pas fabriquées nous-même (faut garder un peu d'énergie pour le reste ...). Par contre, on a quand même fait le mortier avec la terre de notre terrain.

Le montage du mur :
- Creusement d'une sorte de fouille dans la dalle chaux-chanvre pour bien stabiliser la première rangée de briques :
On avait quelques doutes sur la résistance à l'écrasement de notre dalle vu le poids du mur (~1,7 tonnes de briques et de mortier) posé sur une surface relativement faible (0,3 m²) et vu qu'il est difficile de trouver des indications fiables ou s'appliquant vraiment à notre cas dans la littérature. Selon l'avis de nos enduiseurs, le dosage de la chaux dans notre dalle est suffisant pour supporter le mur. A posteriori, il semble que cela se vérifie puisque le mur n'a pas bougé depuis qu'il est fini. On peut même y appuyer une échelle (et monter dessus !) sans le moindre problème.

- Remplissage avec un lit de mortier terre et pose des premières briques :
Notre mortier est fait d'un volume de terre pour deux de sable, le volume d'eau étant à peu près équivalent à celui de la terre et dépendant des conditions hygrométriques. L'objectif est d’avoir une consistance pâteuse. Dans la littérature, on trouve souvent une proportion de 3 sables pour une terre mais ça ne nous a pas semblé donner un résultat assez cohérent dans notre cas.
Chaque brique a été posée en vérifiant bien son horizontalité et son alignement avec les cloisons existantes.
En bout de rang, comme il n'y avait plus la place pour une brique entière, il a fallu en couper. Après avoir usé les dents d'une scie égoïne, nous avons fini par utiliser une disqueuse :
Cerise sur le gâteau, ça va plus vite et c'est moins fatigant !

- Pose des rangs suivants :
Chaque rang a été posé en vérifiant soigneusement la verticalité globale. Tous les trois ou quatre rangs, on a placé une équerre à chaque extrémité du mur de BTC pour le solidariser avec les cloisons existantes :
Après avoir fendu deux briques en vissant l'équerre dedans, nous avons opté pour le creusement d'une rainure dans la brique dans laquelle viens se positionner l'équerre.

- Pose du dernier rang sous la lisse haute et bourrage de mortier :
Là, ça a été bien pénible de faire entrer le mortier dans le joint de 1 ou 2 cm restant au dessus de la dernière brique. Il a même fallu couper des briques dans l'épaisseur pour le dernier rang. Mais ça valait la peine et voila le résultat, vu du séjour :
Oh le beau mur !
 Merci à Laurent, un copain de passage, dont l'aide nous a permis de réaliser tout le mur dans la semaine.

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