Les drains nord et est sont terminés !

Quelques tonnes de cailloux et de terre plus tard, ça y est : les drains nord et est sont terminés. Au nord et à l'est de la maison on a donc maintenant successivement en partant du fond de la rigole :

• le géotextile
• le drain agricole, qui court dans le caniveau creusé à côté de la semelle de fondation,
• des cailloux
• le géotextile, qui se referme au dessus des cailloux,
• une autre couche de cailloux, qui forme la surface visible du drain.

Pour éviter de mettre tout notre stock de cailloux, nous n'en avons versé que sur une bande d'une trentaine de centimètres autour de la maison, le reste de la rigole étant comblé avec de la terre. Notre principe est de ne pas avoir de terre en contact direct avec les soubassements.

Nous avions creusé une rigole pour l'écoulement de l'eau du drain dans le prolongement sud du drain est. Nous avons également mis géotextile + drain + cailloux, mais là, nous avons refermé la rigole avec de la terre.

la rigole prête à être comblée avec de la terre, après fermeture du géotextile

Grâce à Laurent, un copain de passage, on a pu accélérer un peu le rythme et terminer plus vite.

Laurent, dont le coup de pelle pout remplir des sauts de cailloux est légendaire.

Nous avons donc pu entamer le drain ouest. Pour le moment, nous avons juste corrigé la pente du caniveau qui recevra le drain. Il nous reste donc à placer la trilogie géotextile/drain/cailloux.

Ici, on a le problème supplémentaire de coffrer le bord du drain puisque le terrain continue à descendre vers l'ouest. Ultérieurement, Il faudra remblayer pour avoir une plateforme tout autour de la maison.

Nouvelles des cultures

Les fraises se portent de mieux en mieux et commencent à offrir une récolte journalière conséquente. Quelques limaces s'aventurent dans les fraisiers, mais rien de grave. En plus, on a commencé à traiter au ferramol.

Si vous regardez bien, il y a plein de points rouges sous les feuilles.

Aujourd'hui, nous avons butté et ramé les pois, car les pieds atteignent une quinzaine de centimètres.

Nous avons également posé du papier enduit de glu sur le tronc des fruitiers pour éviter que les insectes rampants ne viennent dévorer les feuilles. Depuis quelques temps, nous voyions effectivement des feuilles vraiment très mal en point et des fourmis, leurs élevages de pucerons et diverses chenilles. On verra si c'est efficace.

Le drain périphérique prend tournure

Nous profitons du temps bien sec pour faire avancer le drain périphérique. Au début de la semaine, nous avons peaufiné le nettoyage des rigoles nord et est. Puis, nous avons déroulé le drain agricole en fond de rigole pour vérifier qu'il passait bien partout avec une bonne pente et pour recreuser au besoin.


Le drain, c'est le gros ver jaune qui serpente le long de la semelle de fondation, ici dans la rigole nord.

Ensuite, nous avons mis en place le géotextile dans la rigole nord. Ca n'a pas été une mince affaire car les bords sont relativement instables et il fallait vraiment faire attention pour ne pas refaire tomber de la terre au fond. Le géotextile installé, nous avons remis le drain.

L'étape suivante a consisté à déverser des cailloux en 20-40 dans le géotextile. Le drain se retrouve donc maintenu au fond par le poids des cailloux.

Nous avons ensuite réalisé les mêmes opérations dans la rigole est.



Là, il a fallu gérer en plus le passage des tuyaux d'arrivée d'eau (en rouge) à travers le drain.



Nous avons également finalisé l'évacuation : tous les tuyaux sont maintenant collés et, surtout, nous avons rajouté un accès au collecteur qui permettra de le déboucher avec un furet, si nécessaire.



Le tuyau d'accès qui dépassera du drain fini.



Merci à Marion qui avait repéré cette lacune dans un message précédent de notre blog. Marion fait partie du réseau Aquatiris et a réalisé l'étude de conception de notre future phyto-épuration.

Autres nouvelles :

Le potager a fourni sa première production le 19 avril : une belle fraise bien rouge ! La précocité s'explique sûrement, outre la qualité des soins apportés à la culture ;-), par l'exposition de notre terrain et par le temps exceptionnellement chaud et ensoleillé.

Dans le verger, nous avons planté deux nouveaux arbres donnés par de sympathiques voisins, Emma et Helmut. Ce ne sont pas des fruitiers mais des lauriers sauce.

Petite inquiétude pour le planning du projet : le charpentier ne viendra pas cette semaine comme prévu, ce qui recule encore la date de démarrage des chantiers paille et enduits :-(((

Installation de la grue pour la charpente

Les choses se précisent de plus en plus : les charpentiers viennent d'installer la grue sur le chantier. Ca n'a pas été une mince affaire. Il leur a fallu quasiment une journée à trois personnes.

Tout d'abord, il a fallu faire entrer la grue sur le terrain et la positionner au bon endroit : vu l'étroitesse de la route, ça a pris plus d'une heure de manoeuvres, le camion tirant, puis poussant la grue qui arrivait couchée et pliée.

Comment faire ???

En fait, jusqu'à présent on n'avait encore rien vu en terme de manoeuvres ! Le chemin d'entrée non plus qui s'est trouvé complètement labouré par les passages successifs du camion et de la grue. Pas plus que le châtaignier qu'on avait réussi à épargner jusqu'à présent et qu'il a fallu couper :-(

Ca y est la grue est arrivée à poste !



Ensuite, pour chacun des quatre pieds de la grue, il a fallu installer un support stable et horizontal. Chaque support a été réalisé avec des madriers et du sable. L'horizontalité est vérifiée précisément au niveau à bulle.





Enfin, il a fallu rajouter les contrepoids. De base, la grue comporte déjà deux blocs de béton de 1560 kg, mais il faut en rajouter 8 de 900 kg chacun ! Le bras porte à 22 mètres et il faut donc une certaine stabilité.

A partir de là, il a été possible de déplier la grue pour la faire culminer à 20 mètres du sol !

Le début des travaux est prévu pour la fin de la semaine prochaine. Ca fait un petit décalage par rapport à ce qui était prévu : espérons que la date annoncée est la bonne.

Quelques news

Nous avons reçu l'isolant de toiture : 8 palettes de 2,65 m de haut. Le charpentier nous les garde au chaud jusqu'au moment de la pose.

Quand on construit une maison, le moindre approvisionnement prend toujours des proportions incroyables.

Nous continuons à creuser/nettoyer les rigoles autour de la maison. Avant-hier, nous avons fait notre premier béton de ciment pour combler quelques trous de la semelle et éviter que l'eau n'y stagne. Il a fallu commencer par s'improviser mécanicien et réparer la bétonnière qui refusait de démarrer. En fait, il a fallu replacer un câble lié à la bougie qui s'était détaché par l'opération du Saint-Esprit ...

La rigole nord et son rapiéçage

Les rigoles et le potager

Nous achevons une semaine assez intense physiquement avec la poursuite du nettoyage des rigoles pour le drainage périphérique de la maison et la fin de la première série de semis et plantations dans le potager.

Une petite pause avant de retourner dans les rigoles ...

En effet, pas le moindre jour de pluie pour se reposer ! Il ne faut pas oublier qu'en plus il fait 30°C l'après-midi. J'en viendrais presque à regretter le bureau climatisé de ma vie précédente ;-) Blague à part, on a pris le rythme local en allant travailler à la fraîche et en restant à l'abri pendant les fortes chaleurs.

Les rigoles ont bien avancé et l'on devrait pouvoir bientôt mettre le géotextile, le drain agricole et les cailloux en place. Marie trouve qu'il n'y a pas assez de pente dans la rigole nord et voudrait encore creuser un peu. On en rediscutera. Ci-dessous, la rigole du côté est de la maison avec sa pente réglementaire de 1cm par mètre :



La rigole et son canal d'évacuation vers le sud



Nous avons également achevé le gros des semis dans le potager. Par rapport à la dernière fois, nous avons semé des pois et planté des pommes de terre. La plupart des gens auxquels nous en avons parlé ont dit que c'était un peu tard pour les pois, qui n'aiment pas trop la chaleur. On verra bien. Pour les pommes de terre, on est dans les temps, puisque les lilas du voisin sont en fleur. On a mis des rates et des francelines.

Au premier rang, les fraisiers en fleurs. Au fond, de gauche à droite : les radis (qui lèvent déjà) et les giroflées, les pommes de terre (et la rhubarbe), les pois, la phacélie et ... du blé (qui s'est semé tout seul à partir de la paille dont nous avions recouvert les planches cet hiver !)

Quelques brèves

Comme prévu, notre essai d'enduit terre a fissuré en séchant. Il n'y a pas de grosse fissure mais beaucoup de petites. On verra si on peut facilement les boucher.

Les poiriers semblent aller mieux. Apparemment, le champignon cause du problème n'a pas eu l'air d'apprécier l'élimination de toutes les feuilles atteintes et le temps sec qui s'est installé depuis bientôt une semaine. Pour lutter contre ce type de problèmes, sur les conseils d'une amie, on va pailler le pied des arbres avec de la consoude.

Lundi, on nous livre l'isolant de toiture. Pour éviter tout problème (humidité, disparition, ...), il sera livré chez le charpentier qui pourra le mettre à l'abri et l'apporter en temps utile.

Le charpentier vient installer sa grue la semaine prochaine, pour un démarrage le 15 ou le 18 !!!

Les premiers essais d'enduit terre

Cette semaine nous avons fait nos premiers tests d'enduit en vraie grandeur sur le petit "mur de paille" construit à cet effet.
Nous avons commencé par faire de la barbotine en mélangeant de la terre tamisée et de l'eau. La barbotine s'applique directement sur la paille et sert d'accroche pour la couche suivante. Pour notre essai, nous avons mis le même volume d'eau et de terre. Nous avons remué et laissé reposer 1 à 2 heures pour obtenir un mélange homogène, même si certains autoconstructeurs préconisent de laisser tremper jusqu'à 24 heures.
Pendant ce temps, nous avons préparé la couche de corps en mélangeant 1 volume de terre, 1/2 volume de paille et 1/2 volume d'eau. Nous avons ajusté l'eau de façon à obtenir un mélange homogène (c'est-à-dire dans lequel la paille est bien intégrée) et manipulable (c'est-à-dire ni trop liquide, ni trop compact).
Une fois la couche de corps préparée, nous avons appliqué la barbotine sur la paille. Ca tient très bien mais notre mélange était quand même un peu trop liquide. D'où des difficultés pour le prendre et des éclaboussures assurées au moment de l'application. Nous réduirons certainement la quantité d'eau la prochaine fois. Et voila le mur barbotiné (sur sa partie supérieure) :

Puis nous avons appliqué la couche de corps sans attendre que la barbotine ne sèche. Aucun problème : ça colle parfaitement au mur. Ci-dessous, le mur enduit :

On va laisser le mur sécher et voir se qui se passe. En particulier, nous verrons si des fissures apparaissent. C'est possible puisqu'il n'y a pas de sable ajouté dans le mélange.

Reste à voir si ce mélange peut être entièrement obtenu à la bétonnière en mettant directement les bons volumes de matériaux (Dans notre essai, nous avons fait une partie des mélanges à la main quand c'était trop compact pour la bétonnière).

Quelques nouvelles des cultures

A part le reine-claude qui est toujours un peu à la traîne, les fruitiers ont maintenant plein de feuilles. Le pommier et le mirabellier sont en pleine forme. Ce n'est pas le cas des poiriers qui semblent avoir récupéré le champignon qui cause la cloque du pêcher. Pour le moment, nous nous contentons d'enlever les feuilles touchées, c'est-à-dire celles qui présentent des tâches rose/rouge vif.

Nous avons également fait quelques semis en pots et directement en pleine terre dans le potager.

En pots, nous avons des semis de tomates, de salades, de persil, de basilic, de pastel et de pivoines.

Dans le potager, nous avons semé des radis, de la phacélie (en engrais vert pour les futurs plans de tomates), du thym, de la sarriette, des giroflées.

P.S. La photo de notre évacuation promise lors d'un précédent message. Bon d'accord ça n'a rien d'extraordinaire, mais c'est nous qui l'avons pensée et mise en oeuvre :