vendredi 25 février 2011

La maçonnerie est terminée !

Ca y est, les bases de la maison sont en place. Le soubassement a été achevé hier et la dalle de la terrasse a été coulée aujourd'hui. Voila le résultat :


Les grandes étapes de construction de la dalle :
  • Hérissonnage : une couche de 10 cm de cailloux en 20-40 a été déversée (à la brouette ! il y en a quasiment 5 tonnes) à l'emplacement de la future dalle.
Il faut savoir tout faire quand on est maçon, y compris la glisse sur goulotte derrière la brouette pleine de cailloux.
  • Damage, avant et après finition avec une couche de sable.
Là, c'est avant la couche de sable.
  • Installation d'un polyane pour l'étanchéité :
Sans oublier la découpe pour les gaines d'arrivées d'eau
  • Installation d'un treillis soudé pour armer la dalle :
Le treillis est posé sur de petites cales pour se retrouver à l'intérieur de la dalle et non en dessous.
  • Coulage de la dalle ...
Guy, à la préparation du béton et à son transport en brouette.
  • ... tirée à la règle et talochée :
Dimitri, à la règle et à la taloche

La dalle a une très légère pente vers l'est pour éviter la stagnation de l'eau éventuelle (5mm par m). La finition talochée permettra une meilleure accroche pour un futur carrelage.

La dalle finie :
Il restera à couper le polyane au cutter quand la dalle sera sèche, d'ici quelques jours.

Merci à toute l'équipe de maçons pour leur bon travail, malgré des conditions un peu difficiles (sol glissant et collant, pluie, ...).

mercredi 23 février 2011

Le soubassement progresse à grands pas

Après quatre jours de travail, le soubassement a bien avancé. La partie maison est quasiment finie : il ne manque plus qu'une petite partie du chaînage haut du mur nord à couler.

La partie terrasse et rangement, en parpaings traditionnels, a également démarré : tout le chaînage bas est en place, il reste à faire monter le mur nord de trois rangs et à couler la dalle sur un hérisson de cailloux.

Les réservations sont maintenant toutes en place.
Gros plan sur le tuyau en polyéthylène (aimablement fourni par notre plombier) qui apportera de l'air pour le poële. On évite au maximum l'utilisation du PVC. 

La maison ne devrait pas s'écrouler sous le poids de la charpente étant donné les chaînages horizontaux et verticaux mis en place.
Ici, le ferraillage de l'angle nord-ouest

Les conditions climatiques sont très variables. Ce matin, le temps était beaucoup plus sec mais aussi plus froid avec des températures négatives et un bon brouillard.

Pendant que nos maçons travaillaient au soubassement, nous avons poursuivi l'extraction de matériaux divers (bouteilles, boîtes métalliques, médicaments, plastiques, ...) du véritable dépotoir que j'avais découvert la veille dans le taillis.

Notre remorque pleine à craquer et prête pour un petit tour à la déchèterie
Petit retour sur les tests de terre.
Aucun mélange n'a fissuré (comme on aurait pu s'y attendre vu que la terre est très argileuse). La plupart des galettes se cassent assez facilement sauf le mélange 1T + 1/2 P qui résiste bien. Se pourrait-il que nous n'ayons pas besoin de sable pour nos enduits? Il faudra faire des essais avec ce mélange sur une surface plus importante. Il faut voir également s'il est possible de réaliser ce mélange à la bétonnière sans que la terre ne colle trop aux parois.

lundi 21 février 2011

De la pluie et de la boue ...

Et en plus, il ne fait pas bien chaud (3° le matin quand on arrive sur le terrain). Il faut vraiment faire attention à ne pas glisser sur la terre argileuse gorgée d'eau. Marie a proposé une nouvelle discipline sportive : le patinage sur glaise. Dans le même temps, ça colle tellement qu'on doit bien avoir plusieurs kilos de terre à chaque pied !

Malgré tout, ça avance quand même. Aujourd'hui, le redent sud-ouest a fini d'être comblé de parpaings et de monomurs et le premier rang de monomurs a pu être terminé sur la totalité du périmètre de la maison. A la fin de la journée, le deuxième rang de briques était aussi en place sur les murs est, nord et ouest, comme on peut le voir ci-dessous :

On s'est également occupé de la suite des réservations :
  • l'électricité et le téléphone,
  • les aérations pour le cellier et le hérisson,
  • les évacuations pour la cuisine et la salle de bain.
Ici, les évacuations pour l'évier et le lavabo + la douche.

De temps à autre, nous prêtons main forte aux maçons en leur apportant les briques où ils en ont besoin, par exemple.
Ici, je remplis les joints entre monomurs avec le mortier chaux + sable de pierre ponce.
Le deuxième niveau de briques est en fait constitué de U de chaînage. Marc et Dimitri, nos maçons, ont terminé la journée en mettant les fers à béton du chaînage au fond des U. Ils seront prêts à couler le béton de pierre ponce demain.


jeudi 17 février 2011

La maison sort de terre !

Ca y est, on peut dire que la maison sort de terre : les maçons ont commencé à poser les premières monomurs du soubassement aujourd'hui.

Récit de la journée.

A 8 heures nous sommes à pied d'oeuvre sur le terrain.

Vers 8h30, les spécialistes de la monomur de pierre ponce arrivent à leur tour. Ce sont deux commerciaux du fabricant qui viennent apporter gracieusement leur support technique pour la première journée des travaux. En effet, ce matériau est encore peu répandu et nos maçons ne le connaissaient pas. La pose n'est pas très différente de celle de parpaings traditionnels mais il y a quand même quelques trucs à connaître. Merci donc à la société Tartarin.

Vers 9 heures, les maçons sont là. La suite des opérations réalisées pour monter le premier mur :
  • nettoyage de la semelle, très boueuse après les quelques pluies récentes,
  • installation des fers à bétons aux angles pour le chaînage vertical, par scellement chimique,
  • application d'un mortier au ciment hydrofuge sur la semelle,
  • positionnement soigneux des blocs d'angle, avec le fil  à plomb,
  • mise en place des blocs intermédiaires, en se guidant avec un cordeau et un traçage au sol,
  • 
    Comme les blocs sont plus fragiles que des parpaings, ils sont ajustés au maillet caoutchouc et non au marteau
    
  • découpe d'un bloc pour la future arrivée d'eau,
  • Notre plombier n'avait plus de gaine bleu, mais c'est bien l'eau qui passera par là.
  • application d'un mortier chaux/sable de pierre ponce sur le premier rang, avec une grille de pose spécifique,
  • pose du deuxième rang de blocs (des U pour le futur chaînage périphérique).

Les maçons ont également commencé à combler les redents avec une double rangée de parpaings remplis de bétons, sur laquelle viendront se placer les monomurs.

Fin de la première journée. La suite, lundi, car nos maçons sont en RTT demain ...



mardi 15 février 2011

Approvisionnements divers pour le soubassement

Nous avons presque rassemblé tout le nécessaire pour pouvoir démarrer la construction du soubassement.

En premier lieu, le matériau lui-même, c'est-à-dire les monomurs de pierre ponce. Ce sont des briques à base de sable de pierre ponce qui ont deux caractéristiques intéressantes pour notre construction :
  • Elles sont auto-isolantes. Il n'est pas réellement nécessaire de rajouter un isolant puisque la résistance thermique est de 2,8 pour l'épaisseur que nous avons choisie (35 cm).
  • Elles sont hydrofuges. Elles vont donc éviter les remontées capillaires dans les murs ce qui est fondamental car la paille doit absolument rester sèche.
Les briques ont donc été livrées ce matin avec tous les matériaux associés : sables de pierre ponce de différentes granulométries (en sacs de 1,5 tonne !), ciment, chaux.

Ca nous a paru faire un tas énorme sur le terrain alors que le livreur se demandait ce que l'on allait pouvoir faire avec aussi peu de matériau. On lui a expliqué que c'était uniquement pour le soubassement !

Quelques jours plus tôt, nous avions également fait passer ERDF pour installer le compteur de chantier, prêté par notre électricien.


Aujourd'hui, nous avons acheté le drain agricole qui nous servira à aérer notre hérisson de pierres et qu'il va falloir mettre en place dans des réservations du soubassement. Notre plombier et notre électricien viendront demain apporter les gaines nécessaires aux autres réservations.

Tout devrait donc être prêt pour le retour des maçon, après-demain. Seule petite inquiétude : le temps qui n'est plus très sec depuis quelques jours ...

P.S. La rhubarbe que nous avons rapportée de région parisienne se plait bien en Corrèze et nous a déjà fait une première petite feuille :

mercredi 9 février 2011

1ers essais avec la terre du terrain

Pour protéger la paille et assurer une bonne inertie thermique, il est nécessaire d'enduire les murs. Pour l'intérieur de la maison nous ferons des enduits à base de terre. Nous pensons utiliser la terre de notre terrain, extraite pendant le creusement des fouilles.

Hier, nous avons donc commencé à faire quelques essais pour voir si notre terre peut convenir et ce qu'il faut éventuellement lui rajouter. Plus précisément, nous avons fait des essais de couche de corps en mélangeant dans des proportions variables de la terre, du sable et des brins de paille, le tout avec un peu d'eau.

Chaque galette ci-dessus correspond à des dosages différents tels que :
  • 1 volume de terre, 1 volume de sable, 1 volume de paille (qu'on abrège en 1T + 1S + 1P),
  • 1T + 1/2S + 1P,
  • 1T + 1P
  • 1T + 1S + 1/2P
  • ...
Le but est de voir comment évoluent ces mélanges en séchant : fissurations, farinage, ...

Evidemment, les proportions ont été soigneusement notées pour chaque mélange afin de pouvoir reproduire celui que nous choisirons ! En fait, il y aura un choix à faire entre un mélange plutôt argileux, facile à poser mais fissurant beaucoup et un mélange plus sableux, ne fissurant pas mais plus délicat à poser.

samedi 5 février 2011

Le choix des matériaux : l'isolant de toiture

Ce n'est pas parce qu'il ne se passe rien de remarquable sur le terrain, que nous nous tournons les pouces. En ce moment, nous passons beaucoup de temps à choisir et commander les matériaux que nous utiliserons (en dehors du pin douglas et des tuiles fournis par notre charpentier/couvreur et de la paille que nous avons déjà, bien entendu).

En particulier, nous nous concentrons actuellement sur l'isolant de toiture. C'est lui qui fera que la maison sera confortable en hiver comme en été, et en particulier la chambre d'amis située à l'étage ;-)

Nous voulons évidemment un isolant écologique, c'est-à-dire, un isolant qui soit sain et qui n'ait pas nécessité beaucoup d'énergie pour le  produire. Donc, exit laines de verre, laines de roche et autres polystyrènes. Un autre avantage de la plupart des isolants écologiques est d'être perspirants (c'est-à-dire de laisser passer la vapeur d'eau) ce qui évite de bloquer l'humidité à l'intérieur de la maison.

Pour l'hiver, il faut un isolant avec une bonne résistance thermique qui empêchera la chaleur de partir trop vite. A épaisseur égale, la plupart des matériaux ont des résistances avoisinantes (de l'ordre de 5 pour 20 cm). Ce n'est donc pas très déterminant pour notre choix.

Par contre, tout isolant a une propriété également importante qui s'appelle le 'déphasage' et qui correspond au temps que met la chaleur à le traverser. C'est particulièrement important en été pour servir de tampon à la chaleur extérieure. Pour avoir un bon confort, il faut compter au moins 10 heures. Ce temps est  lié à la masse volumique et à la capacité du matériau à accumuler la chaleur. Là, les matériaux ne se valent pas tous et cela nous permettra sans doute de faire un choix.

Nous avons mis en évidence d'autres critères de choix ayant aussi leur importance :
  • Pour la facilité de pose et pour une bonne tenue dans le temps de l'isolant, on choisira un isolant en panneaux souples plutôt qu'en vrac.
  • Evidemment, le prix joue aussi et, en particulier, l'éloignement du fournisseur et donc les frais de transports qui ne sont pas négligeables.
Le choix final se fera sans doute entre des panneaux à base de graminées (Gramitherm), de fibres de bois (Steicoflex, Holzflex) ou d'un mélange de fibres de bois et de chanvre ( l'Isonat+).

 A suivre...