On va venir à bout du sol

Il doit nous rester une petite semaine de boulot pour terminer le sol en tomettes. Enfin! Cette semaine nous avons quasiment fini le bureau et bien démarré la chambre.

Le bureau ...

... et la chambre.

La pose des tomettes devient un peu de la routine, mais il y a toujours quelques événements qui viennent pimenter la chose. Par exemple, lundi, la roue d'une de nos brouettes a littéralement explosé pendant qu'elle transportait un mélange pour la chape :

Ce qu'il reste du pneu.

Comme c'était une brouette un peu fragile et sans béquille avant pour verser confortablement, on en a profité pour racheter un modèle sérieux.
Autre exemple : comme il faisait un peu chaud cette semaine (on a dû frôler les 40°C à l'ombre), ça devenait un peu difficile de travailler au soleil. Helmut et Emma, les voisins qui nous avaient déjà sauvés cet hiver en nous prêtant un poêle, nous ont prêté un parasol qui nous a été d'un grand secours pour travailler à la bétonnière :

Encore un grand merci.

Comme le coulage de la chape et la pose des tomettes nous fatiguent beaucoup, nous nous aménageons toujours une pose en milieu de semaine pour faire autre chose. Cette semaine, nous avons continué les joints dans le séjour. Nous avons aussi construit un couvercle en bois pour la buse de décantation de la récupération d'eau de pluie :

C'est mieux que le couvercle de poubelle qu'il y avait jusque là.

Nous avons également commencé à ranger et nettoyer l'étage en vue de la réalisation prochaine des enduits terre.

Autres nouvelles :
Nous avons trouvé et commandé les filtres qui nous permettront d'utiliser l'eau des cuves. Nous avons choisi des filtres de chez Aqua-Techniques : un filtre à 10µ, qu'on placera juste après la pompe et qui fournira toute notre eau, et un filtre céramique (0,5µ) et charbon actif Doulton, qui fournira l'eau potable.

Comme le raccordement des panneaux photovoltaïques au réseau risque de prendre un peu de retard, nous avons décidé de connecter l'onduleur nous-même et de consommer l'électricité produite par les panneaux plutôt que d'en acheter à EdF. Ça ne fait jamais que 9 mois que les panneaux sont opérationnels ...

Notre scie circulaire ayant un peu peiné pour couper les plans de travail des meubles de salle de bain et de cuisine, ça avait chauffé et il y avait des marques de brûlure sur les champs. Merci à Franck, un copain menuisier, qui est venu nous réparer ça avec son rabot électrique :

Nous avons mangé les premiers fruits produits par les arbres que nous avions plantés en janvier 2011. Ce sont des mirabelles et elles sont très bonnes :

Le chauffe-eau solaire est arrivé !!!!

Après plus d'un an et demi d'efforts, le chauffe-eau solaire est enfin en place ! Il n'est pas encore opérationnel, puisque le plombier n'est pas encore intervenu, mais les deux principaux éléments sont à poste : le capteur solaire, sur le toit, et le ballon, dans les combles.

Petit rappel (très résumé) des événements :
En janvier 2011, nous prenons contact avec quelques artisans en précisant bien que nous voulons une installation en thermosiphon. Dans ce type d'installation, l'eau réchauffée par le soleil monte naturellement jusqu'au ballon qui est placé plus haut que le capteur. Pas besoin de circulateur et de son électronique qui peut tomber en rade : c'est plus fiable et moins cher. Las, personne ne connaît ce type d'installation dans la région. En creusant un peu, nous trouvons un artisan, par l'intermédiaire d'un importateur présent sur internet (Solairenvie).
Premiers contacts, devis, acompte : c'est parti. Sauf qu'au bout de 9 mois (sic) et après de nombreuses relances, nous ne voyons toujours rien arriver. Entretemps, nous avons appris que cet artisan a été mis en redressement judiciaire. Il avait une façon particulière de gérer ses affaires, mais on peut aussi incriminer la politique chaotique du gouvernement précédent en matière d'énergies renouvelables pour expliquer cette situation.
Nous abandonnons donc notre artisan à son triste sort et reprenons notre bâton de pèlerin : recherche sur internet, contacts et multiples devis avec ... des circulateurs :-<<<<<
En février 2012, nous avons de nouveau un contact avec un artisan qui installe du thermosiphon, par l'intermédiaire du même importateur. C'est un artisan normal, c'est-à-dire surbooké. Il nous a donc fallu un peu de ténacité pour obtenir le bon devis et une date d'installation. C'était prévu pour mai, mais c'était sans compter sur la disparition de solairenvie (qui en tout cas ne donne plus signe de vie) et du matériel qu'il distribuait. Notre artisan s'est donc rabattu sur un autre fournisseur et a finalement pu venir installer. Ouf !

Nous avons choisi le modèle "Thermosiphon" du fabricant autrichien Tisun. Le capteur fait ~2 m² et le ballon 200 litres.Ça suffira largement pour nous deux et on aura du rab pour les amis de passage. A l'origine, on souhaitait un capteur à tubes sous vide, les plus efficaces actuellement. Comme Tisun n'en fait pas, nous nous sommes rabattus sur un capteur plan plus classique, l'aspect thermosiphon étant plus important pour nous. Le ballon intègre une résistance électrique pour les jours sans soleil.

L'artisan a commencé par installer le capteur. Contrairement à nos panneaux photovoltaïques, il n'est pas intégré dans la toiture, mais superposé :

Ensuite, il a fait passer les gaines de raccordement au ballon à travers le toit.
Puis, il a installé le ballon sous le toit. Pour cette étape, nous avons dû l'aider. Malgré une force certaine, il ne pouvait pas monter seul les 85 kg du ballon à l'étage, puis sur les bastaings accrochés en hauteur à cet effet. Il a quand même fallu mettre en place un système de sangles et de poulie :

Pendant l'installation du ballon, nous avons posé le carrelage de la douche. Le résultat nous plait bien :

Alors OK, la colle à carrelage et le joint ne doivent pas être super écologiques mais, pour la douche, on avait besoin d'une étanchéité parfaite. Il existe une alternative avec le tadelakt, mais on ne connaît pas la technique qui semble délicate à maîtriser.

Pas de description ici de la pose du carrelage qu'on a réalisée de façon très classique. Juste deux points à signaler :
- Il faut toujours bien lire la doc avant d'utiliser un produit et, notamment, bien vérifier les températures limites d'utilisation. Un jour où il faisait particulièrement chaud, nous avons préparé le mortier-colle avec de l'eau qui était restée dans un tuyau au soleil et nous avons donc largement dépassé les 30°C maximum. Résultat : au bout d'un moment les carreaux se décollaient.

Marie, grattant la colle séchée sous les carreaux décollés.

En plus, vu la taille de carreaux, il était conseillé de faire du double encollage, ce que nous n'avons pas fait ... Pour le moment, aucun carreau n'est tombé.
- Le joint silicone à la jonction du bac de douche et des carreaux du bas finit toujours par moisir. Pour éviter ça, nous l'avons placé en retrait et recouvert par le joint normal (celui mis entre les carreaux). On verra si cette astuce du plombier fonctionne bien.

Autres nouvelles :
La phyto semble bien se porter : les roseaux que nous y avions plantés avant notre semaine de vacances commencent à produire des pousses :

Nous y avons rajouté quelques roseaux trouvés sur notre chemin de retour.

Le filtre à paille est maintenant équipé de sa passoire :

Reste à mettre la paille quand on rejettera nos eaux grises.

Nous avons un peu continué les joints du sol en terre cuite : c'est toujours aussi long et fatigant.

Construction des meubles cuisine et salle de bain

Cette semaine, nous avons fabriqué les meubles pour l'évier et le lavabo.

Le meuble sous-évier.

C'était en effet une priorité pour permettre l'intervention prochaine du plombier, avant le trou noir du mois d'août. Nous avons commencé par faire des montants en béton cellulaire. Rien de plus simple : c'est léger, ça se coupe très facilement (scie égoïne, scie circulaire) et ça se fixe aisément avec le mortier-colle adéquat. En plus, c'est pas cher (pour les deux meubles on en a eu pour 30 € de béton cellulaire). Ça nous change des dépenses somptuaires précédentes (cuves, terrassement, ...). Pour avoir des meubles un peu costauds, on a pris des plaques en 7cm d'épaisseur.
On a collé les plaques au sol directement sur la tomette et on les a fixées au mur avec des équerres. Sur les montants, on a placé un plan de travail en hêtre massif lamellé-collé. Pour protéger le plan, nous avons passé deux couches d'huile dure.

Nous avons également planté notre phytoépuration :

Nous avons récupéré quelques plants chez des amis qui en ont déjà une. Conformément à ce qui est préconisé par l'association Eau Vivante, nous avons mis exclusivement des roseaux communs (ou phragmites) dans les deux premiers bassins, puis un mélange de joncs, iris jaune des marais, menthe aquatique et massettes dans les bassins suivants. Espérons que tout ce petit monde va se plaire dans son nouvel habitat et va résister aux rigueurs de l'été.

En parallèle, nous continuons également à poser les tomettes. Cette semaine nous avons enfin fini l'atelier et le tour du bac de douche :

Les tomettes en périphérie du bac sont en légère pente vers celui-ci.

Nous avons bien avancé sur les joints :

Marie remplissant consciencieusement chaque joint avec la barbotine.

Quand les joints seront finis, il restera la chambre et le bureau à carreler mais, comme les dernières semaines nous ont vraiment épuisés, ça attendra un peu. Nous allons faire une petite pause vacances !!


En bref :
- Les cuves ont récupéré leur première eau de pluie cette semaine.
- Le gazon commence à pousser !

- Nous avons enfin pu enlever les bâches qui recouvraient les drains depuis quasiment le début du chantier. C'est sympa de les voir réapparaître et en plus ça leur permet de s'aérer.
- Les électriciens sont passés terminer l'installation cette semaine. Il restait l'étage à équiper, c'est maintenant chose faite.
- Nous avons appris qu'ERDF (enfin, la société mandatée par ERDF) passera début août pour nous connecter au réseau électrique. Comme dirait Homer, Woo Hoo!

La récupération d'eau de pluie est opérationnelle !!!

Cette fois, c'est la bonne : les cuves de récupération d'eau de pluie sont dans leur fosse et attendent les prochaines ondées de pied ferme! Quel soulagement :-)
Le camion-grue a effectivement pu entrer sur le terrain malgré des dimensions (12 mètres de long, au moins 2,5 m de large, au moins 3,6 m de haut) peu compatibles avec celles du chemin d'accès. Il faut dire que le fait d'avoir les 6 roues orientables a beaucoup aidé.

Convoi exceptionnel, quand même.

Il a réussi à se placer sur le terrain de façon à pouvoir déployer ses patins de soutien et à ne pas se prendre (trop) dans les câbles ERDF qui passent chez nous. La grue en place, le plus dur était fait puisqu'elle est taillée pour déplacer des charges de 50 tonnes !

La camion-grue en suspension sur ses patins, prêt à soulever la première cuve.

Déplacer des cuves de 2,2 tonnes et les placer au poil près a été un jeu d'enfant.

Les 3 cuves bien rangées au fond de leur fosse.

Une fois les cuves en place, Neil,  notre terrassier, a commencé à reboucher la fosse avec du sable, qu'il a bien tassé. Pendant ce temps, nous avons raccordé les cuves entre elles, par le bas, avec des tubes PVC. Avant d'enfouir les tuyaux nous avons fait un petit test d'étanchéité et nous avons eu raison de le faire : une de nos connexions fuyait ... Il a donc fallu la couper et la refaire, après avoir placé un bouchon dans chaque cuve pour éviter qu'elles ne se vident pendant l'opération. Après le temps de séchage réglementaire de la colle PVC, nous avons ôté les bouchons et pu constater que ça ne fuyait plus. Ouf! Nous avons également raccordé le trop plein de la cuve au drain d'évacuation de la fosse.

Sue la photo, l’interconnexion des 3 cuves et le trop plein qui descend de la première cuve dans le drain (en jaune).

Ensuite, Neil a pu continuer le rebouchage de la fosse avec du sable, puis de la terre :

Une fois les cuves en place, nous avons pu travailler sur le raccordement avec les descentes de gouttières. Neil a donc creusé des tranchées pour placer les canalisations (du PVC en 100) ainsi qu'un (petit) trou pour placer la cuve de décantation. Cette cuve permet de retenir une grande partie des matières qui peuvent être en suspension dans l'eau et d'éviter qu'elles n'aillent dans les cuves de stockage. C'est une simple buse béton de 50 cm de diamètre pour 1 mètre de long enfoncée verticalement dans le sol :

Il a suffi de lui mettre un peu de béton pour faire un fond et de percer des trous au perfo pour laisser passer les tuyaux.
Nous avons aussi mis des regards au pied des gouttières pour pouvoir réaliser un premier filtrage grossier sur ce qui peut descendre du toit (feuilles, ...) :

Pour faire bonne mesure, nous avons aussi placé une crapaudine en haut de chaque descente :

En parallèle, Neil a réalisé les tranchées (eh oui, encore) pour l'eau de la ville et pour le tuyau d'aspiration de l'eau des cuves ainsi que pour le câble de la sonde qui permettra à la pompe de savoir si la cuve est vide :

De gauche à droite : la gaine (verte) pour la sonde, le tuyau en PE de 32 pour l'eau de la citerne et le PE de 25 pour l'eau du réseau.

Enfin, Neil a fini de remodeler le terrain à l'est de la maison. La micro-falaise de terre qui l'entourait au nord-est a enfin disparu. On a maintenant un terrain avec des courbes beaucoup plus douces:

Par la même occasion, il a regroupé tout ce qui avait trait au chantier (sable, terre, bétonnière, ...) à l'est du terrain. La maison et ses abords immédiats sont maintenant clean. Nous avons d'ailleurs commencé à semer du gazon pour éviter que cela ne deviennent un bourbier.

Il nous a également placé des galets près de la maison, avec lesquels nous avons pu remplir le drain sud. Le drain périphérique est maintenant complet !

Le drain sud.

En parallèle de ces quelques activités, nous avons également progressé sur la phytoépuration. Nous avons commencé à installer quelques plantes de marais dans un bac et dans la mare :

Quelques massettes, dans des pots pour éviter une colonisation de la mare.

Pour cette occasion, nous avons fait la première mise en eau :

Nous avons également réalisé quelques aménagements autour des bassins :
- un muret de soutènement en pierres sèches (en fait de pierres, nous avons utilisé les galets du terrain qui ont une tendance certaine à être ronds et à ne pas vouloir tenir l'un sur l'autre) :

- la protection des bords des bacs et des tuyaux PVC avec des tuiles canal :

Avec d'authentiques vieilles tuiles fournies par notre charpentier-couvreur.

Autre nouvelle :
Nous avons reçu l'attestation de conformité du Consuel. Rien ne s'oppose plus à ce qu'on soit connecté au réseau ERDF. Il faut juste que l'entreprise choisie par ERDF vienne faire les travaux ...