dimanche 30 janvier 2011

Les fondations : coulage de la semelle

Vendredi 28 janvier 2011, le grand jour est arrivé : on coule la semelle (filante) qui va supporter notre maison !
Bon d'accord, 35 tonnes de béton c'est pas ce qu'il y a de plus écolo. Mais, trouver un artisan qui sait faire des fondations romaines (chaux + cailloux) n'est pas évident, et notre expérience de la maçonnerie ne nous permettait pas d'envisager de le faire nous-mêmes. Promis, à part quelques parpaings ici ou là, la suite de la construction sera plus propre.

Le coulage de la semelle :
  • Installation de la câblette de terre en fond de fouilles, par l'électricien, juste avant le coulage. C'est beaucoup plus efficace que le piquet planté dans le sol de la cave.
  • La câblette de cuivre court le long de la longrine et sera prise dans le béton.
  • Arrivée des toupies de béton qui en apportent 13 mètres cubes! Ouf, les camions ont réussi à accéder au terrain, ce qui n'était pas totalement gagné vu la largeur de notre route. Quelques manoeuvres ont quand même été nécessaires.
  • Ca passe, au prix d'un peu d'élagage. Mais on a réussi à conserver le chêne situé au bord de l'accès du terrain.
  • Coulage du béton grâce à la pompe et au bras à rallonge. Le coulage se fait en 2 couches successives : la première couche sous la longrine et la deuxième au dessus, de façon à ce que le ferraillage soit complètement inclus dans le béton.
  • Le bras permet d'aller à plus de 15m !
    1ère étape du coulage, sous les longrines qu'il faut donc soulever pour qu'elles ne reposent plus au sol. Marie prête main forte aux maçons !
  • Mise à niveau à la pelle et à la règle en se basant sur les fers à béton plantés la veille.
  • Ici, à la règle.
  • Malgré les deux toupies, il n'y a pas assez de béton :-(( Il faut donc finir à la bétonnière ! Heureusement, il manque seulement 1 mètre cube.

C'est quand même une grosse bétonnière !


  • Marquage de l'emplacement des futurs murs sur la semelle encore fraîche.
Avec le fameux fil à plomb de maçon
3 semaines de séchage et on pourra commencer à construire les soubassements.

Les fondations : préparation

Jeudi 27 janvier 2011, les maçons sont arrivés vers 8h30 pour préparer les fouilles au coulage de la semelle béton :
  • Nettoyage des fouilles à la pelle
  • Pour avoir un fond de fouille à peu près plat, un des deux maçons enlève tout ce qui gène : cailloux, blocs de terre, etc.
  • Installation du ferraillage
L'autre maçon  pose alors les longrines ...

... et les assemble entre elles dans les angles, gràce à des équerres et des fils de fer.

  • Installation des chaises (les chaises sont formées de 2 piquets et d'une planche et permettent de repérer précisément l'emplacement des murs). Les longueurs (au centimètre près) et les angles (droits) ont été soigneusement vérifiés au moyen d'un décamètre et en appliquant Pythagore. D'ailleurs, cela a permis de détecter un petit problème à l'angle sud-ouest des fouilles, qu'il a fallu un peu agrandir à la pioche.
Le cordeau tendu entre 2 chaises repère l'extérieur du futur mur nord

  • Installation de fers à béton, plantés verticalement au fond des fouiles à intervalle régulier, pour repérer la surface de la future semelle.
  • Au premier plan, le niveau laser qui permet d'ajustre précisément l'enfoncement des fers
  • Pose des coffrages dans les redents. Du fait de la pente naturelle du terrain, il a en effet fallu creuser plus profondément dans le coin sud-ouest pour atteindre le sol dur. Le passage d'un niveau à l'autre se fait au moyen de marches ou redents. La semelle suivra ces marches afin de ne pas avoir à tout remplir avec du béton (le mètre cube de béton coûte cher !). Le niveau sera rattrapé avec des parpaings et des monomurs de pierre ponce.
Les coffrages des redents du mur ouest 

mercredi 26 janvier 2011

Intermède

Pas de réalisations marquantes sur le terrain en ce moment, mais on ne chôme pas pour autant. Nous sommes en pleine recherche d'artisans dans divers domaines : maçonnerie (pour les fondations), plomberie, électricité, panneaux photovoltaïques, chauffe-eau solaire, menuiseries extérieures, phytoépuration, ...
Nous allons vraisemblablement nous décider rapidement pour le maçon parce que la succession de gels (la nuit) et de dégels (l'après-midi) n'arrange pas les fouilles qui ont tendance à se déliter.

En attendant les divers devis, nous rassemblons les galets mis au jour par le terrassement, dans le but de constituer le hérisson.
Marie, en pleine extraction de cailloux

Le hérisson, c'est 25 cm de cailloux propres placés sous la dalle du rez-de-chaussée qui ont pour but d'assurer une aération, un peu comme un vide sanitaire.
Notre récolte actuelle, de quoi faire peut-être 1/7 du hérisson ...
Il faudra quand même faire venir quelques mètres cubes de cailloux de la carrière.

mardi 18 janvier 2011

Le verger : 1ères plantations

Ça y est, quelques jours secs nous ont permis de démarrer les plantations.

Hier nous sommes allés acheter 5 fruitiers chez un pépiniériste du Lot : 1 pommier (reine des reinettes), 2 poiriers (williams et conférence), 2 pruniers (reine-claude dorée et mirabelle de Nancy). Ce n'est pas tout à fait ce qui était prévu :  nous nous sommes adaptés à la nature du sol, très lourd à l'endroit où les trous ont été creusés. Cerisiers, pêchers, nectariniers seront plantés sans doute plus à l'ouest sur le terrain, là où la terre est moins argileuse. Ces arbres ne supportent pas de rester les pieds dans l'eau.

Hier, nous avons pu planter un premier arbre avant la nuit. Nous avons donc placé les autres en jauge pour la nuit.


Aujourd'hui, une bonne journée de travail nous a permis de mettre les quatre autres en terre.


Au premier plan, les arbres en jauge, en attente de plantation. Derrière, les 2 premiers arbres plantés : le williams et le pommier.

La méthode que nous avons utilisée pour planter les fruitiers :
  1. les grosses mottes au fond,
  2. un peu de terre par dessus pour que le point de greffe du fruitier se retrouve 2 à 3 doigts au dessus du sol fini,
  3. mise en place du tuteur,
  4. deux bonnes poignées de corne broyée (libération progressive d'azote),
  5. présentation de l'arbre après pralinage des racines, et stabilisation avec de la terre et du terreau,
  6. 
  7. rebouchage complet du trou,
  8. Marie en pleine action
  9. mise en place du filet de protection du tronc (les chevreuils adorent l'écorce),
  10. arrosage.
Et voilà le résultat : les 5 fruitiers en place !


Nota : Remarques et suggestions bienvenues sur la plantation et l'entretien des arbres.

vendredi 14 janvier 2011

Le terrassement et les fouilles

Les choses sérieuses ont commencé aujourd'hui : le terrassier est venu élargir et approfondir le terrassement initial de la maison. Il a aussi creusé les fouilles dans lesquelles seront coulées les fondations (normalement, en février).

Récit de la journée en images :
  • Tracé du périmètre de l'élargissement, au moyen d'un cordeau tendu entre des piquets, et marquage au sol avec du plâtre en suivant le cordeau. Démarrage du chantier dans les brumes matinales !
  • 1er coup de pelle !!!


  • Début de l'approfondissement : on descend maintenant sous le niveau du sol extérieur fini (de 25 cm). Je (François) suis là pour vérifier que la profondeur atteinte est correcte gràce au niveau laser!

  • Quelques heures plus tard, la terre a été décaissée sur toute la surface : nous passons au traçage des fouilles selon le même principe que précédemment.

  • 1er coup de pelle pour les fouilles !!!!! Le soleil arrive enfin.

  • Le résultat final :
François sur l'emplacement de la future terrasse

Ca y est, le terrain ressemble vraiment à un chantier, avec un grand trou et des tas de terre partout!

Nous pouvons tirer une leçon de cette première étape : un terrassement de l'importance d'une maison ne se fait pas à la minipelle mais au tractopelle. Le même travail aurait pris plusieurs jours, comme nous avons pu nous en rendre compte lors de la première phase du terrassement. En plus, le résultat est beaucoup plus propre (les bords sont rectilignes et verticaux).

En tout cas, bravo à notre sympatique terrassier pour son professionalisme!

jeudi 13 janvier 2011

La clôture du potager

D'après les chasseurs du coin, notre terrain est parcouru par des sangliers. Nous avons également vu des chevreuils. De plus, le chien du voisin adore sauter sur nos planches potagères.
Il a donc fallu clôturer sans plus tarder la partie préparée du potager :
Nous avions commencé la clôture en novembre, avec l'aide de Laurent qui n'a pas pu faire grand chose d'autre pour cause de déluge.
Nous avons creusé des trous à la tarière. Puis, nous y avons planté, à coups de masse, de vieux piquets de châtaignier récupérés sur le terrrain. Nous avons ensuite fixé du grillage sur les piquets au moyen de cavaliers. La tension du grillage n'est pas toujours optimale, mais ça devrait suffire dans un premier temps : les 51 fraisiers donnés par nos voisins Emma et Helmut sont à l'abri!

mercredi 12 janvier 2011

Le verger : mise en route

Non, nous n'avons pas une taupe géante sur le terrain : les trous visibles sur la photo ont été creusés, à la minipelle, pour accueillir des arbres fruitiers.
Ils seront en contrebas du potager (qu'on devine en haut de la pente).


Chacun des 10 trous fait 80 cm de côté sur 30 de profondeur. Nous prévoyons de planter 2 pruniers, 2 cerisiers, un abricotier, un pécher, un poirier, un pommier, un nectarinier, un noyer.
Pour que les arbres ne se gênent pas, les trous ont été faits à peu près à 8 m l'un de l'autre. Seul le noyer, qui devient très grand, sera mis à l'écart (à au moins 15 m).

La météo nous a obligé à différer la plantation car les trous sont actuellement à l'état de piscines (la terre est très argileuse) !

dimanche 9 janvier 2011

La maison !

Avant de poursuivre la description des travaux en cours, un petit message pour présenter notre future maison. "Enfin," diront certains "on passe aux choses sérieuses!"

Donc, à quelques détails près (aspect des fenêtres, forme des volets, allure des panneaux solaires, ...) voila à quoi devrait ressembler notre maison :


C'est une maison bioclimatique :
  • de grandes vitres au sud pour profiter du soleil en hiver,
  • une pergola végétalisée pour éviter les surchauffes en été,
  • un taillis au nord pour protéger des vents froids (non représenté),
  • une très bonne isolation (paille dans les murs, panneaux de fibres dans les rempants, dalle chaux-chanvre pour le sol),
  • une bonne inertie thermique (assurée entre autre par les enduits terres aux murs, le dallage au sol). 
De plus, comme on le voit sur le plan ci-dessous, la maison est compacte pour maximiser le volume en minimisant la surface de contact avec l'extérieur, ce qui limite les pertes thermiques.

De même, la façade sud est dans la longueur de la maison pour optimiser le captage de l'énergie solaire. Les pièces de vie (séjour, cuisine, chambres) sont situées au sud de la maison pour profiter au maximum des apports solaires. Les autres pièces (atelier, salle de bain, toilettes, cellier) sont situées au nord et forment ce qu'on appelle une « zone tampon » entre l'extérieur et les pièces situées au sud, pour renforcer l'isolation de ces dernières.